Oeillets
Anda toda a gente triste com o desaparecimento da livraria francesa. Pois bem, para matarem saudades que tal procurarem o livro "Dans Le Secret Des Princes", a grande entrevista da jornalista Christine Ockrent ao antigo chefe dos serviços secretos franceses Alexandre de Marenches. Esta é a parte onde ela lhe pergunta sobre a Revolução dos Cravos (24 Abril 1974) em Portugal:
"- En 1974, aviez-vous des informations sur ce qui se préparait au Portugal, ou avez-vous été pris au dépourvu par la révolution de Oeillets?
- La faiblesse des régimes autocratiques ou dictatoriaux est qu'ils reposent sur une seule vie humaine, en général celle du fondateur. C'est ainsi que Hitler et Mussolini, chefs charismatiques trés populaires à un moment donné, ne pouvaient prolonger leur système, quelles qu'aient été les vicissitudes de leur destin, car il leur manquait l'élément essentiel qui constitue une philosophie, une religion. Le communisme soviétique a pris modèle sur les grandes religions. Il a, toute révérence gardée, un pape, un collège des cardinaux, le Politburo, l'assemblée des archevêques et évéques, le Comité central et ses secrétariats spécialisés. Il a également le K.G.B. qui s'apparente mutatis mutandis à la saint Inquisition et dont - ne l'oublions pas - une des tâches principales, sinon la principale, est de veiller aux déviationnismes possibles qui peuvent dégénérer en schismes. Du déjà vu. Il faut bien comprendre que la ressemblance avec l'organisation de l'Eglise catholique est frappante.
Nous pourrions ajouter qu'ils ont également leurs missionnaires et leurs martyrs. La grande différence, c'est que leur Eglise est sans Dieu et ils sont perdus pour une raison bien simple. J'observe que toutes les Eglises ont eu la prudence de ne prometre le vrai bonheur qu'aprés la vie. Eux sont perdus pour avoir promis le bonheur sur terre, alors qu'ils sont incapables de nous en montrer même un échantillon...
Pour redescendre sur terre au millieu des oeillets de la révolution portugaise, on savait, à l'époque, que le régime vieillissait au même rythme que Salazar. Nous étions bien informés sur la révolution qui se préparait, non seulement au Portugal, mais dans son empire d'outre-mer: Angola, Cap-Vert, Macao, Mozambique, Saint-Thomas et Principe, Guinée, Timor. L'enclave indienne de Goa était déjà partie. L'Angola, le Mozambiquen et la Guinée portugaise allaient disparaître et la partie portugaise de l'île de Timor allait devenir indonésienne." Então os franceses estavam bem informados sobre a nossa revolução? O que fazia o chefe Barbieri no escritório de Marenches, em Paris, no dia 25 de Abril de 1974, Será que foi mesmo apanhado de surpresa? Enfin, Vive La France! N'est-pas? Ou tanto faz? (Mas o que eu gostei mesmo deste discurso de Marenches foi aquela da comparação do partido comunista com a Igreja católica...)
"- En 1974, aviez-vous des informations sur ce qui se préparait au Portugal, ou avez-vous été pris au dépourvu par la révolution de Oeillets?
- La faiblesse des régimes autocratiques ou dictatoriaux est qu'ils reposent sur une seule vie humaine, en général celle du fondateur. C'est ainsi que Hitler et Mussolini, chefs charismatiques trés populaires à un moment donné, ne pouvaient prolonger leur système, quelles qu'aient été les vicissitudes de leur destin, car il leur manquait l'élément essentiel qui constitue une philosophie, une religion. Le communisme soviétique a pris modèle sur les grandes religions. Il a, toute révérence gardée, un pape, un collège des cardinaux, le Politburo, l'assemblée des archevêques et évéques, le Comité central et ses secrétariats spécialisés. Il a également le K.G.B. qui s'apparente mutatis mutandis à la saint Inquisition et dont - ne l'oublions pas - une des tâches principales, sinon la principale, est de veiller aux déviationnismes possibles qui peuvent dégénérer en schismes. Du déjà vu. Il faut bien comprendre que la ressemblance avec l'organisation de l'Eglise catholique est frappante.
Nous pourrions ajouter qu'ils ont également leurs missionnaires et leurs martyrs. La grande différence, c'est que leur Eglise est sans Dieu et ils sont perdus pour une raison bien simple. J'observe que toutes les Eglises ont eu la prudence de ne prometre le vrai bonheur qu'aprés la vie. Eux sont perdus pour avoir promis le bonheur sur terre, alors qu'ils sont incapables de nous en montrer même un échantillon...
Pour redescendre sur terre au millieu des oeillets de la révolution portugaise, on savait, à l'époque, que le régime vieillissait au même rythme que Salazar. Nous étions bien informés sur la révolution qui se préparait, non seulement au Portugal, mais dans son empire d'outre-mer: Angola, Cap-Vert, Macao, Mozambique, Saint-Thomas et Principe, Guinée, Timor. L'enclave indienne de Goa était déjà partie. L'Angola, le Mozambiquen et la Guinée portugaise allaient disparaître et la partie portugaise de l'île de Timor allait devenir indonésienne." Então os franceses estavam bem informados sobre a nossa revolução? O que fazia o chefe Barbieri no escritório de Marenches, em Paris, no dia 25 de Abril de 1974, Será que foi mesmo apanhado de surpresa? Enfin, Vive La France! N'est-pas? Ou tanto faz? (Mas o que eu gostei mesmo deste discurso de Marenches foi aquela da comparação do partido comunista com a Igreja católica...)
0 Comentários:
Enviar um comentário
Subscrever Enviar feedback [Atom]
<< Página inicial